À la messe, participer à l'offrande du Seigneur
Par où votre Chef a passé
En vous conviant à la Cène, il vous convie à prendre votre place dans cette armée de ses « martyrs », c’est-à-dire de ses témoins. […] Car, ne vous y trompez pas, cette union à son sacrifice n’est pas qu’une pieuse figure. Si vous y venez fidèlement, vous passerez par où votre Chef a passé. […] Si vous venez à lui, il vous unira à sa croix pour qu’en vous comme en lui, par la force qui était et qui demeure en lui, l’obéissance triomphe de l’orgueil, l’amour de l’égoïsme. […]
Une telle perspective vous effraierait-elle ? […] Dites-vous que de telles choses sont au-dessus de vos forces ? Elles le sont, en effet, et infiniment. Mais c’est là ce sur quoi je voudrais finir : à la Cène, s’il vous appelle à vous joindre à son sacrifice, il vous appelle en même temps à recevoir la force qui seule vous permettra de le supporter. Car ce n’est pas vous seul qui lutterez, c’est lui qui luttera en vous. Il sait que vous n’êtes que faiblesse, mais sa force veut justement s’accomplir en votre faiblesse et plus cette faiblesse acceptera de prendre sur elle du poids meurtrier de la croix, et plus cette force se révèlera en elle. C’est sa croix, c’est son sacrifice qu’ils vous offre, pour qu’ils deviennent les vôtres, et non pas vous qui pourriez lui donner quelque chose, sinon votre vie pour qu’il en fasse ce qui lui plaît.
Père Louis Bouyer (1912-2004), Venez car tout est prêt, la communion eucharistique (Ad Solem, 2012, p. 41-45)
Méditer
Ma vie est-elle marquée du sceau du don de soi ? Comment puis-je faire grandir ma disponibilité mon ouverture à l’amour ?