À la messe, unis par le Christ
Je ne peux avoir le Christ pour moi seul
L’union avec le Christ est en même temps union avec tous ceux auxquels il se donne. Je ne peux avoir le Christ pour moi seul ; je ne peux lui appartenir qu’en union avec tous ceux qui sont devenus ou qui deviendront siens. La communion me tire hors de moi-même vers lui et, en même temps, vers l’unité avec tous les chrétiens. Nous devenons « un seul corps », fondus ensemble dans une unique existence. L’amour pour Dieu et l’amour pour le prochain sont maintenant vraiment unis : le Dieu incarné nous attire tous à lui. À partir de là, on comprend maintenant comment agapè est alors devenue aussi un nom de l’Eucharistie : dans cette dernière, l’agapè de Dieu vient à nous corporellement pour continuer son œuvre en nous et à travers nous. C’est seulement à partir de ce fondement christologique et sacramentel qu’on peut comprendre correctement l’enseignement de Jésus sur l’amour. […] Dans le « culte » lui-même, dans la communion eucharistique, sont contenus le fait d’être aimé et celui d’aimer les autres à son tour. Une Eucharistie qui ne se traduit pas en une pratique concrète de l’amour est en elle-même tronquée. Réciproquement – comme nous devrons encore l’envisager plus en détail –, le « commandement » de l’amour ne devient possible que parce qu’il n’est pas seulement une exigence : l’amour peut être « commandé » parce qu’il est d’abord donné.
Benoît XVI, Deus Caritas Est, n° 14
Méditer
« Une eucharistie que ne se traduit pas en une pratique concrète de l’amour est en elle-même tronquée » dit le pape Benoit XVI. Quelles sont les personnes ou les groupes de personnes que je dois apprendre à mieux aimer ? Comment puiser dans l’eucharistie ce don de communion ?