L'oraison
Ne pas juger sa prière
Nous n’avons pas à juger notre prière, puisque Dieu l’accueille telle qu’elle est. Que savons-nous de l’action de l’Esprit Saint en nous quand nous vivons une grande sécheresse dans la prière ? Restons dans l’humilité d’un cœur qui attend tout de Dieu. Mieux vaut être insatisfait de soi-même parce qu’on a l’impression que notre prière a été une distraction continuelle, que content parce qu’on pense qu’on a bien prié.
Les distractions et les sécheresses ne naissent pas nécessairement de la tiédeur ni de la lâcheté, car on souffre de ne pas aimer Dieu comme il le devrait. C’est plutôt un signe de dévotion, sinon on se complairait dans un contentement de soi. La ferveur se nourrit à l’aune de notre insatisfaction à bien prier. On va donc à Dieu avec toute notre incapacité à le prier comme il faut, et si nous n’avons rien à lui offrir, alors comme Thérèse de Lisieux, offrons-lui ce rien.
Jacques Gauthier, poète et théologien
Méditer
Et moi, dans ma prière personnelle, est-ce que j’expérimente plutôt une grâce de communion, des distractions, de la sécheresse ? Est-ce que je réussis à rendre grâce pour ma prière, quelle que soit sa pauvreté ?