Ce sont trois grandes étapes pour conduire au Christ : avant le baptême, la première annonce qui provoque la conversion, puis l’initiation chrétienne avec la préparation au baptême, à la confirmation et à l’eucharistie – c’est le cœur de la catéchèse doctrinale et morale – et enfin la troisième étape qui est une étape d’approfondissement pour nourrir sa foi, afin de vivre de la foi, de témoigner et d’être toujours plus capable de s’engager pour le Christ et avec le Christ.
Qu’est-ce que la première annonce ?
La première annonce est l’annonce du Christ ressuscité, l’annonce du kérygme, cœur de la foi chrétienne. Le Christ, Fils du Dieu vivant, a tellement aimé le monde qu’il s’est offert en sacrifice pour sauver les hommes de leurs péchés et pour qu’ils aient la vie éternelle, la vie de Dieu. Il s’est offert pour chacun des hommes, quels qu’ils soient. C’est aussi l’annonce de Dieu trinitaire, c’est-à-dire Dieu unique en trois personnes : le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
En tant qu’annonce principale de la foi, elle conduit à la conversion. C’est la volonté et le désir de se tourner vers Dieu et de choisir de le mettre au cœur de sa vie, de découvrir le Christ et de désirer le suivre, de recevoir le baptême. « La première annonce doit donner lieu aussi à un chemin de formation et de maturation. L’évangélisation cherche aussi la croissance, ce qui implique de prendre très au sérieux chaque personne et le projet que le Seigneur a sur elle. » (EG 160). La première annonce accompagne à l’accueil du don de Dieu.
Qu’est-ce que l’initiation chrétienne ?
La seconde étape pour grandir dans la connaissance du Christ, est l’étape par laquelle on devient disciple du Christ. L’initiation chrétienne est une catéchèse, un accompagnement du catéchumène – celui qui demande à recevoir le sacrement du baptême – à recevoir les sacrements, dont le premier est le baptême, mais aussi une catéchèse au sens plus large qui s’adresse à tous, enfants, adolescents, jeunes et adultes où qu’ils en soient sur le chemin de la foi.
Le temps du catéchuménat et de la catéchèse est marqué par la découverte de la vie chrétienne. C’est la vie de prière, la célébration de la liturgie et des sacrements, l’éducation morale, la vie communautaire. Il s’agit aussi de l’engagement à vivre des œuvres de miséricorde auprès des plus pauvres. Ce temps permet d’approfondir sa relation au Christ et celle à Dieu le Père à travers l’Esprit Saint. Les catéchumènes et les personnes catéchisées sont accueillis dans une communauté paroissiale et y trouvent leur place progressivement. Ils se préparent à recevoir les sacrements. Ceux du baptême, de l’eucharistie et de la confirmation qui sont les sacrements de l’initiation chrétienne.
Qu’est-ce que l’approfondissement de la foi ?
C’est enfin l’étape où le chrétien est capable de rendre compte de l’espérance qui est en lui. C’est le chemin d’une vie entière, où l’on progresse toujours plus dans l’intimité avec le Seigneur. L’on cherche à faire grandir « l’homme nouveau ». À savoir l’homme qui vit par le Christ, avec Lui et en Lui, dans la grâce de Dieu et avec l’Esprit Saint. Nous nous nourrissons de la Parole. On se place de façon régulière face au Seigneur, en vis-à-vis de Lui. On ouvre son cœur à la grâce, aux dons qu’Il veut nous donner.
Approfondir sa foi, c’est aussi s’engager dans l’Eglise où chacun est appelé selon ses charismes. C’est accueillir et servir la vie. Vivre en cohérence avec sa foi et parfois ne pas craindre d’aller contre l’esprit du monde. « Il sera un signe de contradiction », dit Siméon à la Vierge Marie en parlant de Jésus, dans l’évangile de Luc (chapitre 2, versets 22 à 35). Pour vivre toujours plus en disciple-missionnaire, on peut se former à la doctrine sociale de l’Église. Cette dernière aborde les questions de la personne humaine, le bien commun et ses conditions, le travail et l’économie, la liberté religieuse et la paix.
On peut aussi se former sur l’histoire de l’Église, les grandes étapes et les conciles œcuméniques, les schismes, etc. Enfin, approfondir sa foi, c’est utiliser sa raison vers la recherche de la vérité. C’est chercher toujours plus l’unité et notamment celle des chrétiens à travers l’œcuménisme, que saint Jean-Paul II a contribué à faire avancer. C’est être finalement capable de se prononcer devant les hommes pour Jésus-Christ. Il est sauveur de tous les hommes, et ne veut en perdre aucun : « Ainsi votre Père qui est dans les cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits ne se perde », enseigne Matthieu au chapitre 18 de son évangile.
Par Julie de Fontanges